Carnet de route

Les parapentistes se jettent à l'eau.
Le 19/05/2022 par Francis VAUTHIER
S'il est un danger que l'on a tendance à négliger lorsque l'on vole, c'est bien de tomber à l'eau.
Oh...Il m'est arrivé une fois de voir un de mes compagnons de vol refuser de traverser le lac d'Annecy à 2000 m d'altitude, mais ce comportement est plutôt rare.
C'est tellement excitant de faire des acrobaties au ras des vagues avant de poser sur la plage ou encore de poser négligemment sa voile au bord d'une rivière.
Pourtant on ne se méfie jamais assez de l'eau qui dort.
Et pour bien s'en rendre compte, le club a organisé sous la houlette d'Alain, un stage commando de marines à la piscine Lothaire.
Un vendredi matin de ce mois de mai, nous nous sommes jetés à l'eau.
Certains étaient venus pour faire un petit plouf du matin et la surprise fut de taille.
Même en présence de maîtres nageurs expérimentés, une fois dans l'eau, emmêlé dans les suspentes, la sellette gonflée à bloc nous maintient la tête sous l'eau. La panique nous gagne très vite et les mouvements désordonnés des pieds et des battements de bras nous emprisonnent davantage comme un petit moucheron au milieu d'une toile d’araignée.
Pour conclure, chacun de nous a parfaitement intégré le fait qu'il vaut mieux éviter de tomber à l'eau et de se méfier de tout cours d'eau qui peut remplir quelques caissons de notre parapente et le transformer en un bulldozer incontrôlable de plusieurs tonnes.
Ce jour là, certains s'en sont sortis, mais qu 'en serait-il en conditions réelles ? Stressé d'avoir amerri, habillé pour voler et non nager, avec des gants, un casque, des chaussures de rando, des vagues ou du courant... Non croyez-moi, la seule leçon à tirer c'est de prier pour que cela n'arrive jamais. On peut éventuellement compter sur l'aide de nageurs confirmés, mais mieux vaut garder sa bonne étoile pour une autre occasion.