Carnet de route

Semaine raquettes dans le Val d'Ayas (5-12 février 2023)
Le 12/02/2023 par GLEIS Raymond
Semaine soigneusement préparée et animée par Jean-Marc Veler avec une équipe de 7 personnes au total (couples Jean-Loup et Danièle Mahieu, Marc et Martine Vergerio-Gehin, Serge Hombourger, Raymond Gleis et Jean-Marc).
Le territoire du Val d’Ayas, une des vallées du Val d’Aoste, avait déjà été partiellement exploré en 2019 pendant un séjour interrompu par le début de cette mémorable pandémie du Covid19 qui avait obligé le groupe d’alors de rentrer précipitamment sous peine d’être retenu en otage en Italie !
Le Val d’Ayas doit sa réputation au charme de ses hameaux montagnards dont certains comme Mascognaz , Cunéaz ou Vieux Crest ont conservé de vieilles maisons traditionnelles et des rascards (greniers à grain surélevés), un vrai régal pour nos prises de vues. Par ailleurs, le panorama du Mont Rose en arrière-plan avec ses sommets mythiques (Breithorn, Castor et Pollux) qui culminent tous à 4000 m d’altitude est éblouissant surtout en fin de soirée quand le soleil illumine de couleur rosée les cimes enneigées.
Cette vallée est aussi connue pour le sport d’hiver, notamment le ski à Champoluc, le ski de fond et les sorties en raquettes à neige, ces dernières ayant été l’objectif de notre déplacement.
Après un départ dans la grisaille de saison dans nos contrées lorraines, nous avons enfin retrouvé le ciel bleu italien si convoité et bien présent tout au long de notre semaine. Un soleil parfois glacial puisque les températures sont souvent restées négatives avec un minima à -13°en début de matinée et souvent un froid sec et piquant durant les premières heures de randonnée.
L’enneigement laissait toutefois à désirer si bien que les raquettes durent souvent être portées sur nos sacs à dos sinon à une altitude plus élevée. Notre dernière journée au départ de Champoluc jusqu’au hameau de Cunéaz à 2052 m a d’ailleurs entièrement été parcourue avec nos chaussures cramponnées ! Les pistes de ski quant à elles ne sont praticables qu’avec l’apport de neige artificielle amplement diffusée par de nombreux canons à neige. Signes et témoins du changement climatique.
A la recherche et à l’affût constant de refuges éloignés ou d’emblématiques animaux de montagne tels que chamois ou bouquetins, il nous aura souvent fallu la paire de jumelles pour satisfaire notre soif de curiosités lointaines.
Sans le savoir, nous sommes probablement passés près du chalet du romancier Paolo Cognetti (auteur du livre « Les Huit montagnes ») dans les environs d’Estoul, lieu de tournage de son récent film.
Quant aux achats de fin de semaine, nous avons bien sûr privilégié le jambon d’Aoste et la Fontina, ce fromage à base de lait de vache, typique dans cette région. A propos de nourriture, il convient de louer ici la convivialité de l’accueil de nos hébergeurs de l’Hôtel Alpe Fleurie qui nous ont généreusement rassasié, le tout dans leur traditionnel costume Walser, en hommage à ce peuple germanophone qui a colonisé au Moyen Âge ces contrées montagnardes. La langue française est toutefois couramment parlée ici, ce qui facilite nos échanges oraux
En guise de conclusion, et pour ne pas dévoiler nos itinérances secrètes, je me contenterai de mentionner que nous avons, en six jours, parcourus environ 66 km pour un dénivelé positif toujours aussi approximatif de 4350 m en atteignant une altitude maximum de 2593 m dès le premier jour, légèrement au-dessus du col Vascoccia. Voilà donc de quoi contenter les accrocs de statistiques.
Raymond